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Projet COVICARE : Perspectives comparées des effets du Covid sur les politiques et les professionnels du care auprès des personnes âgées en perte d’autonomie à domicile
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Dans le cadre de l'AAP 2020 - Autonomie personnes âgées et personnes en situation de handicap - Établissements, services et transformation de l'offre médico-sociale - Session 2 de l'Inserm.
Coordination
- Responsable scientifique au CENS : Marie Cartier
- Financeur : la Caisse nationale de solidarité pour l’autonomie (CNSA)
- Partenaires : l'Institut de Recherche en Santé Publique (INReSP), le laboratoire DCS (porteur du projet)
- Durée du projet : 2021-2024
Résumé du projet :
L'enjeu de ce projet comparatif est de comprendre comment la crise du Covid-19, en révélant et exacerbant une tension autour du travail de «care», a transformé les cadres juridiques et sociaux de ce travail et les relations d'emploi qu'il implique. li comparera la réponse des politiques publiques de 5 pays européens à tous les enjeux apparus au cours de la crise et parfois révélateurs de tensions plus profondes et se concentrera sur les politiques de l'autonomie à destination des personnes âgées à domicile. La gestion de la pandémie en Europe a varié selon les pays, mais dans le domaine de l'aide et du soin à domicile, le surgissement du Covid-19 a soulevé les mêmes questions sanitaires et socioéconomiques. Comment assurer la protection des employé.e.s, comme des personnes dont elles s'occupaient, sachant que certaines tâches nécessitent une forte proximité ? Comment s'assurer, a fortiori dans un contexte de pénurie de matériel ou de flou des consignes, que les personnels aidants ne soient pas exposés au virus, surtout s'ils travaillaient dans plusieurs domiciles, devaient prendre les transports en commun en ville, faire les courses, rentrer dans leur famille? Comment la pandémie a-t-elle amené à reconfigurer les régulations concernant ce travail professionnel de « care » à domicile à plus long terme? L'enjeu sera de documenter comment une série d'acteurs se sont mobilisés, dans un cadre qui parfois préexistait et quelles mesures ont été prises par les autorités ou préconisées et exigées par eux et par les partenaires sociaux, dans les cinq Etats sociaux étudiés. La situation a été évidemment différente selon le type de relation d'emploi des travailleuses du care: emploi direct, par des associations, par des entreprises privées, mais dans tous les cas, on retrouve une relation d'emploi qui se déploie dans l'espace privé, met en jeu la vie et l'intimité, avec un rapport de force asymétrique entre employeur/employé. La façon à travers laquelle les relations employeur-employé ont pu être percutées par cette crise, tout comme celle des modes d'appropriation du droit seront centrales et étudiées à travers une enquête de terrain plus fine en France. Il s'agira aussi d'analyser comment les employeurs, les personnes âgées en perte d'autonomie à domicile, leur entourage et les professionnelles du « care » ont interprété leurs obligations mutuelles, comment le droit les a soutenus (ou pas) dans les décisions qu'ils et elles ont pris au cours de cette période inédite. Dans de nombreux cas, ces salariées ont pu être confrontées à la volonté de leurs employeurs de continuer à les voir assurer leur travail, alors que les professionnelles, pourtant non malades, ne le souhaitaient pas. Comment ces situations de conflit ont-elles été réglées et quelle place la connaissance du droit a-t-elle joué dans ces règlements ?Page du projet sur le site internet du laboratoire DCS :
Mis à jour le 18 mars 2024.